It’s the first time in Quebec that this type of case has gone to trial, instead of being settled out of court.
After three months of deliberation, Superior Court Judge Claude Bouchard ordered the Redemptorist Order of Catholic priests, the Seminaire St-Alphonse and Rev. Raymond-Marie Lavoie to pay $75,000 to each claimant.
Carlo Tarini, a spokesman for the Quebec Association of Victims of Priests, welcomed the ruling.
“We’re very pleased by the judgment that Judge Claude Bouchard issued today. It’s a first in Quebec. This was the first-ever class action suit filed and was successful and it should have a major impact on many other victims in Quebec and perhaps even in Canada,” Tarini said.
According to the decision, the victims can make an application for that amount to be doubled if they believed the abuse suffered and the resulting damage was significant enough that it justifies additional compensation.
Tarini said he’s met dozens of victims of the Redemptorist priests.
“The effects have been disastrous. There is no such crime as injuring and changing the life of a child. Many of these victims have fallen into the usage of alcohol and drugs. Many quit school at a very early age because they had problems with authority.”
The main claimant, Frank Tremblay, who has already spoken publicly about the abuse he suffered as a student at Séminaire Saint-Alphonse was automatically awarded the doubled amount.
Lawyers representing the men who attended the private boarding school in Saint-Anne-de-Beaupré near Quebec City alleged there was systemic abuse and a cover-up at the school during the ’70s and ’80s.
Serge Létourneau, a lawyer in the case, said that two of the alleged abusers were once principals at the school and also sat on the provincial executive committee of the Redemptorist Order.
In 2011, Lavoie pleaded guilty to sexually abusing 13 children and is serving a five-year sentence.
During the trial, 12 men testified about being molested regularly in their youth.
The victims said the abuse happened in their dorm rooms — located in a house where five priests stayed — and at a chalet the Redemptorist Order owned.
Once the victims receive their compensation, the court will also have to determine the amount the Redemptorist Order will have to pay in exemplary damages.
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Quebec sex abuse victims win class-action suit
Rev. Raymond-Marie Lavoie walks outside for a lunch break at his trial in Quebec City, Monday, July 11, 2011. Lavoie is one of the defendants in the class-action suit. He was sentenced to three years in prison for abusing students at the St. Alphonse Seminary. (THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot)
CTV Montreal
Published Thursday, July 10, 2014 5:33PM EDT
In a landmark class-action lawsuit, a Quebec judge has awarded up to $150,000 each in damages to victims who were sexually abused by priests.
The case involves at least 70 male students at the St. Alphonse Seminary, a boys’ school run by the Redemptorists Order in St. Anne de Beaupre near Quebec City until it closed in 1987.
The former students, represented in the class-action by Frank Tremblay, attended the school, now called St. Alphonse College, between 1960 and 1987.
Superior Court Judge Claude Bouchard says it is ‘inconceivable’ that the religious order did nothing to stop the abuse by nine priests over nearly three decades.
Six of those priests have since passed away. All had taken a vow of poverty.
The congregation will have to pay up if the accused aren’t able to, said Pierre Boivin, one of the crown prosecutors.
The victims suffered stress, shame, addiction and relationship issues. At least one man committed suicide.
The total damages could range between $11 million and $20 million.
It’s not yet known if the Redemptorists will appeal.
— with files from The Canadian Press
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Les victimes des Rédemptoristes obtiennent gain de cause
Radio Canada
Mise à jour le vendredi 11 juillet 2014 à 7 h 07 HAE
D’anciens élèves des pères rédemptoristes du Séminaire Saint-Alphonse recevront une compensation financière pour les agressions dont ils ont été victimes à Sainte-Anne-de-Beaupré entre 1960 et 1987.
Dans un jugement rendu public jeudi, le juge Claude Bouchard blâme la communauté religieuse pour ne pas être intervenue pour faire cesser les abus qui se sont échelonnés sur près de trente ans.
L’instigateur du recours collectif, Frank Tremblay, était soulagé lorsqu’il a pris connaissance du jugement. « Je ne commenterai pas les montants aujourd’hui. Moi, ce qui me satisfait le plus c’est que, oui, on a été cru par le juge. Il n’y a pas de montants pour qualifier ce qu’ils ont fait, mais au-delà de ça il n’y a qu’une seule manière de réparer c’est de payer », a-t-il dit.
Un dédommagement de 150 000 $ est accordé à Frank Tremblay, qui a instauré le recours collectif en avril 2010 après avoir gardé le silence pendant des années sur ces abus. Les autres élèves agressés sexuellement par des pères rédemptoristes pourront réclamer jusqu’à 75 000 $ minimum chacun. Le montant pourra être doublé si la victime prouve qu’elle y a droit.
Quelque 70 anciens élèves se sont inscrits jusqu’ici au recours collectif.
Dans son jugement de 85 pages, le juge a longuement insisté sur les séquelles subies par les victimes des pères qui se trouvaient en position d’autorité lorsqu’ils ont agressé les élèves. Il soutient que les Rédemptoristes « ont fait preuve de négligence » en fermant les yeux sur les agressions.
« La Cour supérieure vient de dire que ces gestes étaient révoltants, dégoûtants et que les hauts responsables ont camouflé des agressions. C’est totalement inacceptable dans une société comme la nôtre pour les gardiens de la morale depuis des années », affirme Frank Tremblay.
Dédommagements moins importants
Le juge Claude Bouchard a toutefois refusé d’octroyer des dédommagements pour pertes de revenus aux victimes. Dans le cas de Frank Tremblay, le montant s’élevait à 891 685 $.
Quand les victimes auront reçu les indemnités de base, selon le montant total qui aura été versé, la Cour déterminera ensuite le montant que les Rédemptoristes devront payer en dommages punitifs. Les victimes réclament 16 millions à ce chapitre.
D’autres élèves qui auraient été agressés au Séminaire Saint-Alphonse pourraient éventuellement se joindre au recours collectif.
Décision prévisible
L’avocat des victimes, Me Serge Létourneau, a signifié que la décision du juge n’a rien de surprenant.
« Les conclusions auxquelles en arrive le juge ne nous surprennent pas. Nous avons nous-mêmes suggéré au juge de les retenir et c’est ce qu’il a fait. » — Me Serge Létourneau, avocat des victimes
« Parmi ces pères-là, il y en avait qui occupaient une haute fonction au sein de la congrégation des Rédemptoristes. Alors les conclusions auxquelles en arrive le juge ne nous surprennent pas. Nous avons nous-mêmes suggéré au juge de les retenir et c’est ce qu’il a fait. »
Pour la suite des choses, Me Létourneau espère que les Rédemptoristes ne tenteront pas d’enclencher d’autres procédures légales.
« Ou bien les Rédemptoristes […] vont continuer à s’acharner dans une défense et multiplier les procédures, […] aller en appel de cette décision. Ou encore peut-être auront-ils la sagesse du pape François qui récemment s’excusait auprès des victimes d’agressions sexuelles. »
Déception chez les Rédemptoristes
Les pères rédemptoristes n’ont pas encore décidé s’ils vont porter en appel la décision de la Cour supérieure.
Un des avocats de la Congrégation, Me Pierre Baribeau a salué la clarté du jugement, mais il concède que les religieux sont déçus.
« Il y a une grande déception, mais à la fois un soulagement comme pour les victimes. Il faut penser d’abord aux victimes, mais aussi penser aux victimes indirectes, c’est-à-dire les autres Rédemptoristes qui ne sont pas du tout impliqués, qui sont au nombre de près de 150, et qui depuis 4 ans aussi sont sous tension », a affirmé Me Baribeau.
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Neuf pères se seraient livrés à des abus sur des élèves, mais six sont décédés depuis.
Seul le père Raymond-Marie Lavoie a reconnu avoir agressé 13 anciens élèves en plaidant coupable à 18 chefs d’accusation. Ce dernier a été condamné à cinq ans de prison.
Le procès en recours collectif s’est amorcé en septembre 2013 au palais de justice de Québec.